Conception et réalisation des costumes.
Trois interprètes au plateau décident de détricoter et mettre fin au mythe de la crise de la masculinité pour enfin partir vers de nouveaux horizons dans une performance foutraque et ludique.
Quête laborieuse, drôle et radicale, cette aventure s’ancre dans les expériences personnelles des interprètes qui partent de leur rapport au masculin. Pas de redéfinition de la masculinité ici mais bel et bien un projet extravagant d’explosion du genre, traversé de saillies extrêmes et de contradictions. Dans leurs récits ou les chorégraphies que les interprètes convoquent, iels examinent les enjeux de la perception de leurs corps par le public. En détournant des danses stéréotypées comme le macho dancing ou en se travestissant en personnages dégenrés, leur projet de démasculinisation des corps et de transgression les amènent à se redécouvrir : l’intime est politique. Ce projet chaotique les pousse à naviguer vers les eaux agitées du territoire queer. Mais le queer n’est pas une identité figée de paillettes ni une zone d’occupation stable. C’est un territoire en tension. Le queer est un rejet total du régime de la normalité. Le queer c’est ce qui est anormal, étrange, dangereux. Dans une écriture scénique singulière qui mêle chorégraphie, monologues et tableaux, Mascus participe au renouvellement des imaginaires. Maxime Bonnin et son équipe d’interprètes pluri-disciplinaires lancent ici une performance radicale et provocatrice qui expose nos divergence face aux questions du genre.